CIA

Rédigé le 30/11/2019
JC Casalegno

Jeu de rôle pour renforcer les relations humaines : Constructif, Immédiat et Actif

Présentation :
Nous avons l’habitude de réagir à de mauvaises nouvelles par du dépit, des critiques ou la recherche de responsables. En revanche, nous ne prenons souvent pas la peine de bien réagir lorsque des personnes que nous connaissons nous apportent de bonnes nouvelles.

But :
Apprendre à bien relever les événements positifs qui arrivent aux personnes que nous côtoyons dans notre travail ou ailleurs. Cela permet de renforcer les relations humaines.

Participants :
Minimum : 3
Maximum : Aucun (pour des grands groupes, former des groupes de 30)
Optimum : 15 à 30 répartis en 6 équipes, d’un 2 à 5, chaque équipe se comporte

Temps :
Environ : 40 minutes

Matériel :
La feuille « Capitalisez sur le positif », un exemplaire par participant
Pastilles autocollantes de deux couleurs différentes

Déroulé :
- Introduire le thème de la « capitalisation sur le positif »
  • Distribuer la feuille « Capitalisez sur le positif » à chaque participant. Laisser le temps à chacun de la lire.
  • Animer une brève discussion sur les 4 types de réponses à une bonne nouvelle détaillées dans le tableau qu’ils auront lu. Insister sur l’importance de « capitaliser sur le positif » en sachant répondre d’une manière « constructive, active et immédiate ».
 
  - Expliquer l’activité
  • Expliquer aux participants que cette activité fera alterner des discussions en équipe et des mini-jeux de rôle à deux personnes, afin de les aider à améliorer leur capacité à répondre aux bonnes nouvelles d’une manière « constructive, active et immédiate ».
 
  - Former des groupes
  • Diviser les participants en deux groupes de taille égale, que vous identifierez comme le groupe A et le groupe B. S’il y a un nombre impair de participants, proposer à un participant de jouer le rôle d’observateur, ou bien proposer de vous inclure dans l’activité.
  • Pour pouvoir facilement identifier qui appartient à quel groupe, demander aux participants de chaque groupe de se coller une pastille de couleur différente sur la poitrine (par exemple : groupe A pastille verte, groupe B pastille rouge).
 
  - Préparer l’activité
  • Installer chaque groupe dans des coins opposés de la pièce.
  • Demander aux membres du groupe A de réfléchir à différents types de bonnes nouvelles que l’on peut partager entre collègues. Donner des exemples : avoir une promotion, recevoir un bonus, etc.
  • Demander aux membres du groupe B de réfléchir à diverses manières de répondre qui soient « constructives, actives et immédiates » lorsque quelqu'un leur annonce une bonne nouvelle. Les inciter à revoir la fiche « Capitalisez sur le positif ».
  • Fixer 3 minutes pour préparer cela.
 
  - Diriger une série de mini-jeux de rôle rapides
  • Expliquer à l’ensemble des participants qu’ils vont jouer une série de mini-jeux de rôle sous forme de conversations entre une personne qui a une bonne nouvelle à annoncer (du groupe A) et un collègue qui va y répondre (du groupe B).
  • Demander aux participants de former des paires, une personne du groupe A avec une personne du groupe B.
  • Expliquer que la personne du groupe A va commencer la conversation en annonçant avec enthousiasme un événement positif qui lui est arrivé. La personne du groupe B doit répondre aussitôt d’une manière immédiate, active et constructive. Puis les deux personnes continuent leur conversation.
  • Indiquer que vous interromprez l’activité toutes les minutes. À votre signal, les participants doivent arrêter immédiatement leur conversation (même au milieu d’une phrase) et former une nouvelle paire avec quelqu'un de l’autre groupe. Dès que la nouvelle paire est formée, le même processus est relancé sans attendre d’autre signal.
  • Lancer l’activité, et la diriger ainsi pendant 5 minutes (donc 5 mini-jeux de rôle).
 
  - Échanger les rôles
  • Dire maintenant aux participants qu’ils vont échanger leurs rôles, mais avant cela leur proposer de réfléchir en groupe (le groupe A d’un côté, le groupe B d’un autre côté) à ce qu’ils ont expérimenté dans la première partie de l’activité.
  • Demander aux personnes du groupe A de réfléchir à ce qui s’est passé lors de leurs conversations avec des personnes du groupe B : Leur interlocuteur a-t-il chaque fois donné une réponse « immédiate, constructive et active » à la bonne nouvelle qu’ils ont annoncée ? Quelles leçons peuvent-ils tirer de ces interactions ? Et comment les appliquer d’une manière pratique, maintenant qu’ils vont jouer l’autre rôle ?
  • Demander aux personnes du groupe B de réfléchir aux « bonnes nouvelles » qui ont été partagées par les personnes du groupe A lors de la première partie de l’activité. Lorsqu'ils vont jouer le rôle du collègue heureux et enthousiaste : Quels types de bonnes nouvelles seraient à partager ? Sous quelle forme faudrait-il partager cette bonne nouvelle ?
  • Proposer 3 minutes aux deux groupes pour cette réflexion et la préparation de la deuxième partie, lorsque les rôles seront inversés et qu’ils participeront à d’autres mini-jeux de rôle.
 
  - Diriger une deuxième série de mini-jeux de rôle
Expliquer aux participants qu’ils vont maintenant participer à une deuxième série de mini-jeux de rôle, comme précédemment, en échangeant les rôles :
  • des paires vont être formées ;
  • ce sont les membres du groupe B qui vont engager la conversation en annonçant une « bonne nouvelle » ; les membres du groupe A vont répondre d’une manière « immédiate, active et constructive » à cette bonne nouvelle ;
  • chaque minute, vous interromprez le mini-jeu de rôle en cours et les participants devront changer de partenaire ;
  • vous répéterez cela 5 fois, comme précédemment.
 
  - Diriger une séance de débriefing
Inviter les participants à réfléchir à ce qui s’est passé en vous aidant de questions parmi les suivantes :
  • Est-ce que vos réponses « actives et constructives » étaient bien en rapport avec la bonne nouvelle que votre interlocuteur voulait partager avec vous ?
  • Quels types de réponses « actives et constructives » semblent effectivement bien perçus à l’annonce de bonnes nouvelles ?
  • Comment pensez-vous que votre réponse « active et constructive » a été reçue ?
  • Quel degré de spontanéité avez-vous ressenti chez vous en donnant ce type de réponse ?
  • Dans la vie réelle (professionnelle et personnelle), avez-vous le sentiment de « capitaliser » sur les bonnes choses qui arrivent à votre conjoint, à vos enfants, à vos collègues ou à vos amis ?
  • Avez-vous des exemples vécus de réponses « actives et constructives » ?
  • Même si ce n’étaient que de petits jeux de rôle, qu’avez-vous ressenti en entendant une réponse « active et constructive » de votre partenaire ?
  • Quels types de commentaires « actifs et constructifs » vous semble-t-il naturel d’utiliser ?
  • Vous rappelez-vous la dernière fois où quelqu'un a partagé avec vous quelque chose de positif ? De quelle manière y avez-vous répondu ? Y répondriez-vous différemment maintenant ?
  • Vous rappelez-vous la dernière fois où vous avez partagé quelque chose de positif avec quelqu'un ? De quelle manière l’autre personne y a-t-elle répondu ? Comment avez-vous ressenti sa réponse ?
 
Fiche : Capitalisez sur le positif
Certains chercheurs suggèrent que soutenir ses amis dans les bons moments est aussi important que de les soutenir dans les mauvais. De la même manière que nous savons tous l’importance de soutenir, consoler et rassurer un ami lorsqu'il partage avec nous des choses difficiles, il est sans doute tout aussi important d’apprendre à bien répondre à quelqu'un lorsqu'il partage avec nous des événements heureux.
Imaginons votre grand adolescent qui vous dit : « J’ai eu 18/20 à mon contrôle de mathématiques. »
Voici quatre manières générales de répondre à cette bonne nouvelle.


Ce dernier type de réponse, « active et constructive », est appelé capitalisation. C’est une forme de réponse qui renforce les relations humaines. Votre interlocuteur apprécie votre réaction, et vous en tirez également un bénéfice : vous participez, vous aussi, à la bonne nouvelle qu’il vous annonce.
Le fait que votre réponse soit « active et constructive » ne suffit cependant pas : il faut également qu’elle soit immédiate et spontanée. Cela n’est pas satisfaisant si vous dites par exemple : « Oh, tu te souviens, quand tu m’as dit vendredi dernier que tu avais eu 18/20 en maths, et que je t’ai répondu : Super ! En fait, je suis très fier de toi. »
Il semble donc important, dans notre vie professionnelle comme dans notre vie personnelle, lorsque quelqu'un nous annonce une bonne nouvelle, de réagir immédiatement, et d’une manière active et constructive. Ce que l’on peut résumer, en modifiant l’ordre des trois termes, par l’acronyme CIA : une réponse Constructive, Immédiate et Active.

Source : Les jeux de Thiagi